Promenade dans le Frau :
Voici quelques informations sur la géologie, la botanique et le paysage, qui sont rassemblées à cette station située au bout de la ligne droite du Frau.
La formation des calcaires profonds de la Bouriane date du Jurassique, il y a 200 millions d’années environ. La présence d’une mer peu profonde a permis, durant 60 millions d’années, le dépôt et l’accumulation de sédiments créant ce socle sédimentaire.
Durant la période entre 130 et 55 millions d’années, correspondant au crétacé, se succèdent des périodes immergées et émergées permettant l’accumulation de sédiments et la formation d’une nouvelle couche calcaire.
Il y a 50 millions d’années, le climat devient chaud et humide. Ces conditions particulières entraînent une altération chimique des calcaires. Alors qu’une partie du calcaire disparait, certains éléments insolubles qui le composent se concentrent pour former des blocs ferrugineux que l’on retrouve par endroits.
Observez les murs des constructions de Lavercantière, on retrouve dans l’architecture locale de nombreux blocs ferrugineux rouges formés à cette époque.
Voilà 40 millions d’années, une rivière issue du Massif Central entaille les calcaires altérés.
Suite à une modification de son tracé, la pente générale de cette rivière diminue, ce qui réduit la vitesse de l’eau.
Au lieu de creuser, la rivière va déposer de grandes quantités de dépôts alluvionnaires, comblant ainsi le fond de la vallée.
Les dépôts alluvionnaires constitués de sable, d’argiles et de galets constituent une couche de plusieurs dizaines de mètres (Jusqu’à 100 m par endroits).
On peut dire que le Frau est un îlot de sable au milieu d’une mer de calcaire.
L’érosion jouant, cette formation géologique apparaît par taches le long du tracé d’un cours d’eau aujourd’hui disparu.
Ce type de sol va fortement influencer la végétation et favoriser la présence de landes acides.
L’érosion des terrains est un phénomène continu.
Avec une action plus marquée sur les sols meubles, elle contribue à faire évoluer le paysage et à créer l’originalité de ce lieu.
Amusez-vous à retrouver dans le paysage qui s’ouvre devant vos yeux les éléments caractéristiques représentés sur le croquis...
Vous observerez que ce paysage figé sur le dessin évolue au fil du temps en fonction des saisons, des conditions météorologiques, des activités humaines,… Ici des maisons, là des bois, des champs, des vallons, des collines au sommet arrondi (pech),… Des espaces sont cultivés, d’autres sont abandonnés puis deviennent forêt.
De l’alchimie entre tous ces éléments, naît ce paysage particulier.
Les landes du Frau :
Ces formations végétales essentiellement composées de bruyères, d’ajoncs et de genets constituent le paysage identitaire du Frau et emblématique de ce secteur de la Bouriane.
Les plantations de pins maritimes :
Ces arbres ont été plantés à la demande de la commune de Lavercantière, par l’Office National des Forets pour produire du bois nécessaire à l’industrie.
L’agriculture :
Elle est essentiellement orientée vers l’élevage. On observe les cultures de céréales sur les collines et les pâtures des animaux au fond des vallons.
Les forets chênes et de châtaigniers :
Ces boisements naturels de feuillus poussent sur des terrains siliceux à tendance acide.
Le ruisseau de Rivalès :
Prenant naissance dans les landes du Frau, il s’écoule en fond de vallon, longeant de nombreuses prairies humides, et rejoint les rivières du Céou puis de la Dordogne.
Les collines :
A l’horizon, la blancheur des collines marque le retour de la roche calcaire avec ses boisements de chênes pubescents adaptés à la chaleur.
Les hameaux :
Regroupés au sommet des collines (les pechs), les maisons sont construites en roche calcaire présente quelques dizaines de mètres sous nos pieds et en affleurement autour du Frau.
Stèle commémorative des parachutages pendant la deuxième guerre mondiale:
A côté de la station paysage se trouve une stèle inaugurée le 11 juin 2004, sur laquelle on trouve l’inscription suivante :
« D’après les renseignements recueillis
Au musée de la résistance du Lot
Notre commune s’est honorée
De recevoir dans les années 1943 – 1944
Des parachutages des alliés
Pour aider les maquisards. »
Les maquisards étaient nombreux dans le Frau et aux alentours.
Ils étaient très largement soutenus par la population.