Il s’agit d’une fontaine située en fond de vallée, indépendante du ruisseau de Laville qui passe quelques mètres plus haut. Il arrive que le ruisseau de Laville tarisse alors que la fontaine coule encore. Le petit chenal qui évacue les eaux de la fontaine rejoint le ruisseau de Laville quelques 150 mètres plus bas.

A l’époque du parler occitan cette fontaine s’appelait «Font Dragonièra» prononcé [foun drogounièro] signifiant «fontaine des dragons».

L’occitan récent (le patois) la qualifiait par déformation de «foun dogounièro», tandis qu’elle est portée au cadastre, en français, au nom de «Font Gaumière», ce qui a notre avis ne veut rien dire et qui n’est que le résultat des déformations successives de Font Dragronièra.

Cette fontaine, généreuse et toujours en eau, fournissait l’eau aux habitants des collines voisines en cas de pénurie. Le lavoir accolé à la fontaine permettait le lavage et surtout le rinçage de la lessive.

Il servait aussi au lavage de la laine issue de la tonte des brebis du secteur. Après lavage la laine était cardée, filée puis tissée ou utilisée pour confectionner des matelas. Il s’agissait essentiellement d’un usage familial dans une économie autarcique.