Promenade autour de Saint-Martin :

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Les historiens pensent grâce aux documents qu’ils étudient, que le premier établissement des religieux, ne fut pas à Saint-Martin, ni au «Moulin de Vialard», mais un peu plus haut sur le ruisseau de l’Ourajoux, sur le territoire de la commune de Lavercantière, mais à limite avec la commune de Thédirac, en un lieu appelé Fontmourlhes (aujourd’hui Mouraille, au cadastre de Thédirac).

La fondation par Obazine par l’intermédiaire de La Garde-Dieu, date de 1135. On peut penser que, comme à Obazine, il y a eu installation des femmes et des hommes dans un même lieu, à Fontmourlhes, mais dans des bâtiments séparés.

Puis il y eu séparation des établissements, les religieuses durent rester à Fontmourlhes, les religieux s’installèrent à Saint-Martin (Moulin de Vialard) où ils travaillaient pour assister les religieuses.

A Fontmourlhes, il reste sur le terrain, au pied de la croupe de Montsalvy, un mur très épais, une fontaine très abondante et un lieu appelé l’Etang avec les restes d’une grande digue.

La grange de Fontmourlhes est mentionnée dans une bulle du pape Innocent IV, en 1250, comme possession de La Garde-Dieu.

Autre mention de la grange de Fontmourlhes, dans une lettre de sauvegarde du roi de France de 1313.

Enfin la bulle du Vatican du 1ier avril 1331 révèle l’existence d’un prieuré féminin à Fontmourlhes, dit que depuis des temps très anciens ce couvent dépendait de La Garde-Dieu. Il était bien doté par les nobles locaux, si bien qu’il y avait toujours eu 12 religieuses occupées à prier pour les fondateurs. Aujourd’hui, il n’y en a que deux pour un même revenu. Le culte divin en souffre (absence de prière pour les bienfaiteurs défunts).

Par cette bulle, Jean XXII, pape en Avignon, originaire de Cahors, donne 6 mois à l’abbé de La Garde-Dieu pour relever le monastère, sinon l’évêque devra mettre les religieuses en nombre proportionné aux revenus du couvent.

La guerre de 100 ans allait éclater. Le monastère de Fontmourlhes fut emporté par la tempête si bien qu’il n’en reste plus même le souvenir.

Paradoxalement, lors d’une transaction le 19 octobre 1610, il est indiqué que la somme de 122 livres a été employée aux réparations de l’église de Fontmourlhes, dépendant de l’abbaye de La Garde-Dieu. Est-ce pour l’église de Fontmourlhes elle-même ou bien pour l’église du prieuré des hommes de Saint Martin qui dépendait depuis le début de Fontmourlhes ?

Ironie de l’histoire, le barrage de l’étang, présumée dépendance du couvent de Fontmourlhes, est appelé par la tradition orale «barrage des anglais» Pourquoi ?