Promenades dans Lavercantière :
9. Le Puits
Situé sur le bord de la départementale n°6 (D6), à la sortie du bourg, en direction de Dégagnac, le puits existe vraisemblablement depuis l’origine du bourg.
Le 13 novembre 1870, Le Conseil décida de réaliser des réparations urgentes. Le mur menaçait ruine, l’envasement détournait la source de son cours ordinaire. Malgré les crues, il n’y avait pas assez d’eau pour la localité. Or le bourg n’avait pas d’autres sources à proximité.
En 1871, est nommé un surveillant des ouvriers employés au curage.
En 1874, on pense vendre deux parcelles communales (dont le cimetière des pauvres, actuel cimetière) pour payer les travaux.
En 1874, on fait appel à l’agent voyer du canton pour faire les plans et les devis pour la reconstruction, au même endroit, aux mêmes dimensions. Coût estimé : 2 120 frs. Le 11 août 1874, le puits s’est effondré, le village est privé d’eau. On engage l’architecte départemental.
Le 21 décembre 1874, nouvelles difficultés : à plus de 13 mètres, le sol est toujours mouvant. Un éboulement considérable a comblé 5 ou 6 mètres. Il est décidé de travailler en régie pour supporter le coût supplémentaire des travaux.
Le 11 avril 1875, Un maçon de Salviac est choisi pour remplacer les travaux en régie qui n’avancent pas.
Le 22 février 1876, Le maçon de Salviac a travaillé, mais n’y arrive plus. Il demande la résiliation de son contrat. Celle-ci lui est refusée, il est mis en demeure de continuer, mais ne le fait pas.
Le 20 mai 1877, Le bourg est privé d’eau depuis 3 ans, une proposition pour une imposition exceptionnelle pour reconstruire le puit est refusée par le conseil.
Le 24 février 1878, la nouvelle municipalité, probablement élue à cause de l’échec de la municipalité précédente dans la reconstruction du puit, souligne cet échec et décide une imposition supplémentaire pour la construction du puits.
Le 29 août 1880, la municipalité demande une aide au Préfet pour reconstruire le puits. Le 25 décembre 1880, Il est proposé de changer l’emplacement du puit de quelques mètres (3 ou 4) dans le terrain de monsieur Bargues.
Le 02 août 1881, l’accord est donné par le Préfet pour changer l’emplacement du puits. Un entrepreneur de travaux publics de Lavercantière est choisi. Cet entrepreneur a du terminer la construction car après cette date, on ne trouve aucune mention de problème relatif à ce puit.
Entre la décision de réaliser des travaux « urgents »et la fin de ces travaux se sont écoulées 12 années de 1870 à 1882. Au cours de cette période, le bourg a été privé d’eau pendant 8 ans de 1874 à 1882.
Concernant ce puits, on peut signaler qu’une pompe électrique a été installée à la fin de la guerre de 1939-1945, grâce à la colonie du château.
L’adduction d’eau à partir de ce puits a été réalisée dans le bourg dans les années 1950.
A cette occasion, a été construit à gauche du puit un bâtiment à usage de station de pompage qui y est toujours.
Après les années 1970, cette eau n’a plus été utilisée car toute la commune a reçu l’eau du syndicat de Peyrilles qui passe préalablement par le château d’eau de Ponsillou. A droite du puits se trouve un petit bâtiment réalisé pour recevoir des équipements téléphoniques.
De la placette devant le puits on peut voir, en se tournant vers Dégagnac, le bâtiment de l’Ostal (prononcé Oustal), réalisé en 2015 par la communauté de communes destiné à l’animation culturelle du secteur. Il comprend la bibliothèque, une halle, des cuisines, une salle de spectacle et ses aménagements.
Derrière ce bâtiment, un peu plus loin sur la route de Dégagnac se trouve l’usine Bargues qui emploie une cinquantaine de salariés.
Elle travaille les fruits secs à coque (Noix, noisettes, amendes, pistaches, noix de pécan...). Elle les trie, les brise, les broie sous forme liquide, produit du nougat... Elle vend ses produits transformés à des professionnels et notamment aux grandes industries agro-alimentaires.
Promenade précédente ... 8. Place du 18 mars 1962
Prochaine promenade ... 1. L'église