Promenades dans Lavercantière :


1. L'église

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La clef est à la mairie, disponible les mardis et jeudis de 15h à 18h et le mercredi de 9h à 12h, ou sur rendez-vous au 05 65 41 53 21)

Le nom du Saint patron de l’église inscrit sur les cloches est Saint QUIRIN (Martyr à Rome vers 117, officier de l’empereur Trajan). Le village de Lavercantière s’est formé autour d’un prieuré de l’abbaye de Marcilhac. L’église constitue donc le cœur de l’agglomération, en même temps que son édifice majeur. Des fossés comblés au début du 18ième siècle étaient présents coté Est. Grâce à ce fossé et aux murailles présentes autour de quelques maisons et du château, était constitué un « Fort » auquel il est souvent fait référence dans les documents anciens. Côté sud, se trouvait le cimetière dont il ne demeure que la croix. Il n’a été transféré à son emplacement actuel, route du Frau, qu’en 1884, après 10 années de fortes discussions.
Sur les murs de l’église se trouvent cinq enfeus : Quatre côté Sud et un côté nord. Ce sont des niches en forme d’ogives aménagées dans l’épaisseur des murs. Au-dessus de deux enfeus côté Sud, on trouve trois épitaphes latines qui ont été déchiffrées par l’historien Max AUSSEL en 1989. Ces inscriptions prouvent qu’il s’agit bien de sépultures de bienfaiteurs de l’église. Arnaud de Marmaran, clerc, Géraud JAUDO, clerc, Pierre MANHA et Arnaud MOLINIER, clerc. Les trois inscriptions portent la même date 1305.
A côté de ces enfeus, on remarque une tour ronde, en pierres locales, moins bien taillées que celles de l’église, traduisant une construction plus tardive, plus rapide, moins soignée. Cette tour est équipée de trois meurtrières pour sa défense et celle de l’église. Comme on peut le voir de l’intérieur de l’église, cette tour est accessible par une petite porte au rez-de-chaussée enchâssée dans une ancienne porte plus grande qui permettait l’accès direct au cimetière. L’escalier qui occupe cette tour est fabriqué en troncs de chêne grossiè- rement équarris, il permet l’accès aux meurtrières et mène aux combles de l’église. Ces observations font penser que l’église était déjà dans ses dimensions actuelles avant la guerre de 100 ans puisque la porte d’accès au cimetière et les enfeus étaient déjà là. Ce ne serait que pendant cette guerre qui a débuté en 1337 et s’est terminée en 1453 (116 ans), que la tour et l’escalier auraient été construits précipitamment pour défendre la population réfugiée dans l’église et pour permettre l’accès aux combles.
On entre dans l’église par le portail Ouest de style renaissance situé sous le clocher-tour de même style et qui est donc bien postérieur à l’église d’origine, ou bien par le por- tail latéral Nord qui a été « retrouvé » en 1933, car il avait été muré. Il a été restauré en 1935. Il est simple, et pourrait dater du XIII° siècle. Depuis la réalisation des travaux d’aménagement du bourg en 2008, il permet l’accès de plain-pied à l’église.

Rappelons qu’un portail identique se trouve côté Sud, il permettait l’accès direct au cimetière. Il est bouché et caché par la tour de défense dont on a déjà parlé.
Toujours à l’intérieur, au-dessus des deux portails, Nord et Sud, les reproductions des blasons des seigneurs de Lavercantière ont été découvertes sous le crépis ancien. Bien que très dégradées, elles ont été conservées et restaurées au mieux. L’église, dont les dimensions sont importantes (longueur 25m, largeur du transept 14m, 8m au niveau de la nef) a été cons- truite pour une population nombreuse de 600 à 1000 habi- tants, aujourd’hui la commune ne compte que 250 habitants.
L’abside, qui constitue tout le chœur est un cul de four, les voutes en plein ceintre, les ouvertures petites et peu nombreuses, cela traduit bien le type roman de l’église. De ce fait, des spécialistes ont pu dire que le chœur et le transept, si ce n’est toute l’église, remontent au XII° siècle. L’intérieur de l’église a été restauré et décrépi. Les pierres ont été laissées apparentes avec l’accord des Bâtiments de France pour qu’on puisse voir les transformations intervenues au cours des siècles.
La couverture était en lauzes à l’origine. Elle a été remplacée en 1900 par de l’ardoise puis par des tuiles plates autour des années 2000. Les crépis extérieurs sont dégradés, la commune réfléchit à ce sujet.

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